Histoire du TPE : quand le terminal de paiement a-t-il été inventé ?

Aujourd’hui, le terminal de paiement électronique (TPE) est sur les comptoirs de tous les commerçants. Et pas un jour ne passe (ou presque) sans qu’on utilise ce petit boîtier monétique pour régler nos achats.

Mais vous êtes vous déjà demandé comment les gens payaient avant ? Quand le premier TPE a-t-il été inventé ? À quoi ressemblait-il ? Comment cette technologie a-t-elle évolué au cours des 50 dernières années ?

Dans cet article, on vous fait remonter le temps pour découvrir l’histoire du TPE. Préparez-vous à découvrir les origines du terminal de paiement et des moyens de paiement modernes, comme la carte bancaire et le sans contact.

L'invention du terminal de paiement électronique (TPE)

Sommaire :

L’invention de la carte bancaire (1950-1960)

Impossible de vous raconter l’histoire du terminal de paiement, sans évoquer l’apparition de la carte bancaire. Car c’est le succès de ce petit rectangle en plastique, désormais présent dans tous nos porte-monnaies, qui a conduit à l’invention des premiers TPE.

Aux États-Unis

Les premières cartes bancaires sont apparues aux États-Unis. En 1950, Diner’s Club lance une carte de paiement, valable dans 27 restaurants.

Cette dernière se présente sous la forme d’un petit carnet, qui permet à son titulaire de payer la facture à la fin du mois. Le succès est immédiat. À peine 1 an plus tard, Diner’s Club compte déjà plus de 42 000 membres.

En 1957, c’est au tour de BankAmericard, qui deviendra par la suite le géant des paiements Visa, de lancer sa carte bancaire.

Puis en 1958, American Express (l’ancêtre de Mastercard) se lance dans la course. L’année suivante, l’entreprise crée la première carte en plastique.

Le principe de ces cartes est simple. On y trouve le nom du porteur, son adresse postale, et un numéro d’identification unique. Le commerçant peut ainsi communiquer avec la banque du client et la sienne pour valider une transaction à distance.

En France

En 1967, cinq banques françaises décident d’unir leurs forces pour concurrencer les américains. Elles créent la première carte bleue.

Cette dernière ne permet, à ses débuts, que de retirer des espèces dans des distributeurs de billets. Mais très vite, la carte bleue évolue, et il devient possible de l’utiliser pour régler ses achats chez certains commerçants.

La première machine à carte bancaire (1960 – 1970)

À partir de 1960, les cartes bancaires sont souvent embossées. C’est-à-dire que les informations inscrites dessus sont en relief.

Les commerçants s’équipent alors d’une sorte de fer à repasser, aussi appelé sabot. C’est l’ancêtre du terminal de paiement.

Le sabot permet en effet d’imprimer les coordonnées bancaires des clients sur du papier carbone pour créer une facturette. Cette dernière, une fois signée par le client, est transmise à la banque, qui s’occupe de transférer les fonds.

Dans certains pays, ce type de machine existe toujours. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les chiffres sont encore en relief sur certaines CB.

L’arrivée de la piste magnétique (1970 – 1980)

En 1971, un ingénieur d’IBM a l’idée d’ajouter une piste magnétique sur les cartes bancaires. Cette dernière contient toutes les informations pour valider un paiement : nom du porteur, coordonnées bancaires, date de validité…

Pour décoder ces pistes magnétiques, les premiers terminaux de paiement électroniques (TPE) font leur apparition. Les clients paient alors en faisant glisser leur carte dans le TPE, puis ils signent une facturette (« swipe & sign« ).

En 1973, le géant des paiements Visa crée le premier système d’autorisation électronique. Il devient alors possible de contrôler le solde du compte du client avant de valider un paiement.

La révolution de la carte à puce (1970-1990)

En 1974, Roland Moreno invente la carte à puce mémoire. Cette dernière est d’abord utilisée pour créer la Télécarte, une carte téléphonique prépayée. Mais très vite, on commence à la voir apparaître sur les cartes bancaires.

En 1983, la marque française Ingenico invente un nouveau modèle de TPE, capable de lire les cartes à bande magnétique, mais également les cartes à puce. D’autres fabricants suivent le mouvement, comme Electronic CKD et Sagem.

Le terminal de paiement poursuit son évolution. En 1990, les fabricants équipent leurs machines à carte d’un clavier. Ce dernier permet au client de composer un code PIN, constitué de 4 chiffres, pour mieux sécuriser la transaction.

À partir de 1992, la puce électronique devient obligatoire sur toutes les cartes bancaires. Plus sécurisée que la piste magnétique, cette technologie permet de communiquer en temps réel avec la banque du client.

L’apparition du TPE sans fil (1990 – aujourd’hui)

Au début des années 1990, les TPE échangeaient des informations avec la banque du client grâce au réseau téléphonique commuté (RTC).

Mais avec l’apparition d’Internet, les boîtiers monétiques évoluent. Ils deviennent capables de se connecter au système IP/ADSL.

En 1997, le premier TPE sans fil est inventé. Les machines à carte sont désormais mobiles. Les modes de connexion du TPE passent progressivement de l’ADSL, au GPRS, à la 3G, puis à la 4G.

En 2010, une nouvelle génération de terminaux de paiement fait son apparition. Plus petits, ces lecteurs de CB fonctionnent en Bluetooth.

Autre révolution : ils sont vendus sans abonnement, par des fintechs comme Square, SumUp ou iZettle, qui souhaitent concurrencer les banques traditionnelles.

En 2012, le paiement sans contact débarque en France. Depuis, ce mode de paiement est en augmentation constante. Alors les terminaux s’adaptent : les boîtiers sont aujourd’hui équipés d’une antenne NFC (Near Field Communication) pour accepter le sans contact.

En 2019, les premiers TPE Android font leur apparition. Ces appareils sont équipés d’un écran tactile, et peuvent faire tourner des applications. Les commerçants accèdent ainsi, directement depuis leur terminal de paiement, à des fonctionnalités comme les pourboires, ou un catalogue produits.

Quel futur pour le terminal de paiement ?

Les TPE les plus récents ressemblent à des smartphones. Plus légers que leurs aînés, ils peuvent souvent se connecter en 4G, fonctionnent sous Android et sont équipés d’un écran tactile.

La suite logique serait qu’un jour, il devienne possible de transformer son téléphone en terminal de paiement. Certains fournisseurs proposent déjà des TPE sur smartphone, comme Easytransac, myPOS Glass, ou Up2Pay Mobile grâce à la technologie Tap-to-Pay.

À l’avenir, les TPE pourront également accepter d’autres méthodes de paiement, comme les cryptomonnaies. Il existe d’ailleurs déjà quelques TPE crypto. On peut même imaginer que les transactions seront enregistrées sur la blockchain pour plus de sécurité.

Les paiements seront aussi plus sécurisés, grâce au développement des technologies biométriques (reconnaissance faciale ou vocale, déverrouillage à l’aide de vos empreintes digitales…), qui remplaceront un jour le code PIN.

À terme, on peut imaginer que le clavier disparaîtra, et que tous les paiements se feront en mode sans contact. Il sera alors possible de régler vos achats avec votre carte, mais aussi avec des objets connectés (téléphone, bague, montre…).

On peut même aller plus loin et penser que de l’IA sera intégrée directement dans les TPE pour analyser les habitudes de consommation des clients et leur proposer des promotions sur-mesure, voire des facilités de paiement (micro-crédit ou paiement en plusieurs fois).

Pour finir, on peut supposer que les fabricants chercheront à produire des TPE écologiques, faits de matériaux recyclés, et qui consommeront moins d’énergie.

Paul Anthonioz

Micro-entrepreneur et journaliste économique, Paul aide les petites entreprises à trouver LA solution d'encaissement la mieux adaptée à leurs besoins.

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